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En devenant grand-mère, j’ai perdu mon enfant !

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L’impression de ne servir à rien, le sentiment de perdre son fils, changer son regard, sont autant de défis relatifs au nouveau rôle de grand-mère auxquels tente de faire face Emmanuelle. Chantal Birman, sage-femme retraitée, la reçoit aujourd’hui sur le canapé de Mesdames afin de lui délivrer quelques clés.

En famille, fils, grand-mère, défi, perdre

7 commentaires

  1. Vieillir

    c’était ta petite main, douce et chaude comme un œuf frais pondu
    c’était t’endormir contre mon corps qui grince
    me réveiller dans la joie de toi encore là
    c’était te regarder manger les fleurs ,
    découvrir le monde si sérieusement
    c’était le nom que tu m’avais donné: mamitou
    c’était cet amour sans attente parce que le dernier
    c’était n’avoir rien de plus urgent que ton rire
    c’était comment ai-je pu vivre une heure sans toi
    c’était tenir bon pour t’accompagner un peu plus loin
    C’était avoir une place, celle qui reste aux vieilles femmes
    Être ta mamitou
    C’était une envie soudaine de transmettre
    De te donner des armes
    Celles que je n’avais pas eues
    Pour que tu sois une tendre guerrière ,
    Vieillir c’était une promesse
    Privée de toi c’est innommable

  2. Je pense qu’il y a quelque chose de plus profond, en lien avec sa belle fille. Son fils étant expatrié cette dame n’a peut être pas compris l’importance de cette femme dans la vie de son fils. Quand le bébé est venu effectivement ce n’était pas à elle de changer la couche. La jeune maman a dû se sentir débordée par cette situation par cette belle mère interventionniste. Cette dame a été très perturbé sur son rôle qui est pourtant très simple. Il ne faut pas en tant que grand parents tenter de rentrer dans l’éducation de l’enfant ou répondre à ses besoins premiers ( donner à manger / le bain) sauf si le couple le demande. Le rôle des grands parents c’est d’apporter de la tendresse, de l’écoute à son petit enfant. C’est vouloir jouer avec lui par exemple. Lui lire une histoire. Pourquoi pas l’amener en We une fois plus grand/ lui transmettre des valeurs. C’est aussi accompagner les parents mais pas en s’occupant du bébé. Par exemple en les aidant dans le ménage ou faire à manger ( en proposant et n’imposant pas!) ou juste les écouter. C’est partager des moments avec sa belle fille, faire un spa avec elle, l’inviter au restaurant. Ce n’est pas être en compétition avec elle sur le rôle de parents mais être là pour épauler. Et ne donner des conseils que si on nous le demande. Bref être présent tout en étant pas trop présent . Je pense que cette femme a tout l’amour de son fils. Pour avoir accès à son petit fils il va falloir prendre sur elle et faire un grand pas vers sa belle fille.

  3. Comme Mireille R j’étais une grand mère à l’instinct , d’autant plus que je m’étais occupée d’enfants toute ma vie, à commencer par mes frères et soeurs, et rien n’allait Ma fille et mon gendre ( car il ne faut pas oublier que les enfants en devenant parents sont aussi en couple , on a donc à faire avec un autre qui lui a aussi eu des parents ) avaient une vision très rigide de ce qu’était leur fille , mon avis à moi ne comptait pas ils étaient seuls à savoir ce qui était bien pour leur fille !!! pas de transmission possible… moi je ne vois plus ma petite fille parce qu’après me l’avoir laissée pendant deux et demi ( parce que ça les arrangeait bien ) ils me l’ont retirée brutalement , comme si j’avais soudain fait des choses horribles!! je n’ai pas le droit de la voir, même de lui téléphoner !!! elle habite à km!! comment vit – elle cette rupture tout le monde s’en fiche !!! il me semble qu’au de là de ma douleur il y a maltraitance envers cette enfant qui à trois ans ne peux pas réellemnt comprendre pourquoi elle ne voit plus sa grand mère ?

  4. J’ai lu cette phrase qui m’a éclairée : être mère, c’est apprendre à son enfant à se detacher d’elle. Et le plus difficile à accepter est de constater d’y être arrivé.

  5. Il me semble que la place qui est laissé à la grand-mère est un héritage de la relation mère/enfant qui préexistait. Notamment dans les relations mère/fille.
    Quoiqu’il en soit, en tant que parent, il me semble que le plus sage et le plus enrichissant pour les enfants, c’est de laisser les grands-parents être ce qu’ils sont, du moment qu’ils sont bienveillants.
    Les enfants savent très bien faire la différence entre les règles chez les parents et celles chez les grands-parents du moment que tout le monde se respecte 🙂

  6. J’ai ressenti la même chose en devenant grand-mère, de ne pas réussir à trouver ma place. Je prenais bien quelques initiatives mais bien souvent je n’avais pas « la bonne attitude » selon ma fille. j’ai été confronté à des méthodes d’éducation, que je comprends, mais qui me semblait appliquer de manière trop rigide, montessori, éducation bienveillance positive , chaque mot, chaque verbe, chaque intonation devait être mesuré, choisit, et moi, je n’étais qu’une grand-mère qui marchait à l’instinct , tout en les protégeant, le tout dans la joie, les rires et les choses simples. Donner une feuille des pinceaux et de la peinture N’était pas suffisant, il fallait transformer tout ça en une « activité artistique cadrée »… ce n’est qu’un exemple d’une de mes initiatives. Petit à petit, j’ai cessé de proposer, j’ai cessé de parler car même lorsque j’ai jouai avec ma petite fille, j’étais observé et on finissait par me faire modifié mes mots . Autre exemple, un fois ma petite fille voulait jouer au bébé chat, elle faisait le bébé chat et moi j’interagissais avec le bébé chat … ça n’allait pas..petit à petit je me suis comme éteinte… plus de paroles naturelles ni d’échanges simples non plus d’ailleurs… aujourd’hui je ne vois presque pas ma petite fille malgré mes demandes.

  7. Ce que je vis ressemble beaucoup à ce qui est évoqué là. Je suis d’accord sur le deuil de la relation au fils…et la recherche d’une relation avec ce nouveau père. Cependant dans ma situation, il me semble que s’y rajoute une rivalité entre ma belle fille et moi. Je sens mon fils tiraillé entre les deux. Je prends donc de la distance… mais mon fils n’est pas satisfait de cette distance. Il me semble qu’il voudrait que je sois présente mais en agissant comme ils voudraient que j’agisse ! Je lui répète que c’est trop complexe…je suis moi avec mes 64 ans mes expérience mon caractère. Comment faire autrement ??

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Du contenu arrive très bientôt !

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