Anne Hidalgo porte un regard serein sur son âge 65 ans, et une belle carrière politique puisqu’elle est la première Française à diriger une métropole. Fille d’immigrés espagnols, elle a grandi à Lyon, au sein d’une famille de 3 enfants, des filles. Bonne élève, elle était réservée, mais n’a jamais “laissé personne décider pour elle” et Anne Hidalgo déteste les étiquettes. D’un milieu modeste, elle a très vite senti le poids du déterminisme social, de la part notamment de l’éducation nationale, et a voulu s’en franchir. Arrivée sur Paris, elle n’a jamais imaginée devenir Maire de Paris. Elle était inspectrice du travail. C’est en 1997, après la victoire de la gauche de Lionel Jospin aux élections législatives qu’elle décide de s’engager en politique. Elle contacte Martine Aubry et s’engage à son côté. C’est en 2005 qu’elle part à la conquête de Paris. Cette fonction de pouvoir nécessite une approche identique à celle d’un sportif de haut niveau. Elle se compare avec humour à Teddy Riner. Avoir du pouvoir quand on est une femme, nous expose plus que les hommes. Mais elle milite pour exercer le pouvoir en portant des robes à fleurs. Elle a toujours pu compter sur son mari, Jean-Marc, député européen. Elle ne se représentera pas pour un troisième mandat à la mairie de Paris, mais continuera à s’engager pour la “sociale démocratie”, une notion qu’elle développe dans le livre qu’elle vient de sortir “Résister”. Elle revient aussi sur son échec cuisant aux présidentielles de 2022, où elle a obtenu 1,7 % des suffrages. Elle ne regrette pas cette expérience ni de s’être présentée. Elle regrette la déliquescence de la gauche. Aujourd’hui, elle est grand-mère, et ses quatre petits enfants l’appellent “Annie”. Elle regrette l’invisibilité des femmes ménopausées et si elle ne juge pas, elle ne veut pas avoir recours à la chirurgie esthétique, elle pense qu’il suffit de s’entourer d’hommes qui ne soient pas “des gros bourrins”, et ne cherchent pas “les mêmes modèles en plus jeunes”.
2 commentaires
Merci à Anne Hidalgo. Je trouve qu’on ne décrypte pas assez ce dont on l’accuse dans la gestion de la ville comme un parisianisme très misogyne. Jamais les journalistes ne se seraient permis cela envers un édile masculin. Revenue à Paris après 20 ans loin de la capitale, je note une très nette amélioration de la circulation, moins de voitures, moins de klaxons, des petits espaces de reconquête de verdure etc.
merci Mesdames